Lorsque nous disons que le Troisième Rayon gouverne la
constellation de la Balance et atteint
l'âme des disciples sur le sentier de l'évolution par son
régent ésotérique Uranus, nous avons,
contenue en ces mots, la révélation d'un processus bien
précis, d'un travail bien déterminé à
accomplir, surtout pour ceux dont l'Ascendant est régi
par ce signe.
Nous savons que, pour le disciple, l'Ascendant indique le
travail que cherche à accomplir
l'âme qui s'incarne.
Une âme qui entre en incarnation par la porte de
substance lumineuse vivante du Troisième
Rayon, va devoir inévitablement travailler dans la chair
à équilibrer les forces que la vie
fondamentale du grand rayon cosmique engendre, par sa
présence, dans la matière.
Ces forces se manifestent comme des impulsions, des
remous, des incitations profondes qui
poussent l'homme à l'action, qui font de lui ce qu 'il
est, devant ses semblables.
L'énergie de la constellation est relativement pure; la
substance éthérique cosmique de la
constellation est relativement transparente et le
Seigneur du Troisième Rayon s'y reflète dans
toute sa beauté. Il resplendit là, comme un centre de feu
cosmique qui se révèle à l'oeil de
l'âme comme un merveilleux soleil rose flamboyant. Sa vie
irradie l'espace ; le son, le verbe,
la parole, L'ORDRE qui en émane, cherche à se formuler
dans la conscience humaine par ces
mots :
"Je suis le Dessein même."
Cela veut dire très clairement que l'âme qui vient en
incarnation sous les auspices de ce signe,
doit agencer la substance et la matière concrète de sa
vie terrestre conformément au dessein
supérieur. Il faut que toute sa "terre'' résonne de
l'ordre divin et puisse affirmer dans sa beauté
ordonnée :
"Je suis le Dessein même."
Le travail est ardu, car, au sein de la Terre, le pur
rayon qui flamboie fidèle au grand dessein
dans les régions élevées, subit les inévitables
distorsions dues à l'aveuglement de la matière
dense.
La vie incarnée du disciple va devoir se frayer un chemin
entre deux forces principales, deux
manifestations contraires et tout autant erronées l'une
que l'autre. Il va falloir trouver la voie
de l'équilibre, la voie du milieu ; qui conduit en haut
et en avant, jusqu'au coeur du grand
rayon qui donne le pouvoir de créer en conformité avec le
Dessein divin.
Dieu merci, toutes les distorsions d'un rayon ne se
trouvent pas accumulées en une seule et
même personne ! Tous les problèmes de notre signe de
naissance ne sont pas concentrés en
nous. L'âme est sage et délimite toujours fort bien son
champ de travail.
La personnalité, ou, la partie de l'âme enfermée dans la
matière qui aveugle, tant qu'elle n'a
pas consciemment et clairement rejoint la vie de l'âme
elle-même, cherche de-ci, de-là, tombe
à droite, tombe à gauche, se laisse littéralement prendre
aux divers remous contradictoires des
forces en ébullition.
L'un des grands mirages de ce Rayon, c'est l'activité
désordonnée, l'hyperactivité.
L'âme inhérente au sein de la matière de la personnalité
se sent capable de "faire'', capable de
créer. C'est tout à fait vrai. Elle est capable, mais
elle doit cependant apprendre à "faire'' à
"créer'' selon les lois de la construction, les lois
de la matière dans laquelle elle évolue. Sous le
mirage qui vient de ce pouvoir de faire, créer, manipuler
la substance concrète, le disciple
risque de plonger tête baissée dans une quantité
d'activités ; il croit de toute bonne foi qu'il
peut être partout à la fois, et, partout, faire !
Ces personnes sont souvent infatigables. Une forte
vitalité due à l'imbrication étroite des
forces éthériques dans le corps physique les pousse
constamment à l'action : il faut qu'elles se
dépensent. Ce rayon étant celui de l'Intelligence active,
ce genre de disciple sera
particulièrement intelligent. Mais, s'il n'y prend pas
garde, s'il ne prend pas conscience de la
tendance inhérente à ce mirage particulier, il risque de
se perdre complètement et de ne pas
remplir le devoir de son incarnation.
Il doit donc trouver l'équilibre, la mesure juste, le
vrai travail, la tâche, et s'arrêter de courir
ici et là, de s'affairer.
S'arrêter. S'immobiliser dans un grand instant de
silence, de lâcher prise, d'abandon, pour
écouter enfin la voix de l'âme en lui, qui, elle, sait et
qui peut lui montrer sa route précise.
Dans le silence où il verra la vanité de tous ses
affairements antérieurs, il aura la vision de
l'acte juste. Son âme lui montrera comment user du
pouvoir d 'Uranus qui lui donne, dans ce
signe, le moyen de relier l'esprit à la matière dans
l'équilibre et l'ordre divin.
Elle lui dira : choisis ! D'innombrables actes sont
possibles. Choisis l'Acte. Tous les actes
créateurs sont bons. Mais un seul acte est juste pour
toi. Choisis et alors l'acte aura des
chances de devenir parfait à l'image du dessein.
N'est-il pas vrai que "celui qui trop embrasse, mal
étreint "?
Uranus, donc, et le septième rayon, viendront apporter
les moyens de corriger les errements
du troisième rayon. Au disciple conscient de décider de
s'en servir.
L'autre extrême du rayon, l'autre ligne de force erronée
qui peut prendre au piège un disciple
marqué par ce signe, est exactement l'opposé de
l'hyperactivité. C'est l'inertie : tamas.
La matière lourde, dense, enveloppe l'âme, laquelle a
choisi ce travail particulier dans un but
précis.
Le disciple dans ce cas, subit l'autre aspect du mirage.
Une part de la vision élevée de l'âme
sur son propre plan perce jusqu 'aux profondeurs de la
matière de son cerveau et lui fait
entrevoir de vastes possibilités qui restent cependant à
l'état flou. Imprécision, indolence,
indécision, difficultés dans les actes concrets.
Le disciple est comme l'Albatros de Baudelaire : ce grand
"oiseau des mers'', jeté sur le pont
du bateau, trébuche lamentablement ; "ses ailes de
géant l'empêchent de marcher ", dit le
poète.
Le disciple, tel l'albatros, excelle dans des visions
abstraites, élevées, où il déploie largement
les ailes de sa pensée. Mais, entrer dans un acte précis,
concret, prédéterminé, sur le pont
étriqué de la vie quotidienne, lui répugne.
Soutenir, selon notre capacité et notre pouvoir, tout
acte juste dans le monde.
Engendrer chaque jour le rythme juste dans notre travail,
la relation juste.
Ainsi, ayant fait ce que l'on peut, on aura fait ce que
l'on doit et démontré l'habileté à user des
énergies offertes par la grande vie de la Balance.
***
"Je choisis
la voie qui mène entre les deux grandes lignes de force."
Source: Salvin "Approche mentale de la hiérarchie spirituelle"
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