"Marchez dans la voie de l'intelligence !
Celui qui reprend le moqueur s'attire le dédain, et celui
qui corrige le méchant reçoit un
outrage.
Ne reprend pas le moqueur de crainte qu'il ne te haïsse ;
Reprend le sage et il t'aimera.
Donne au sage et il deviendra plus sage ;
Instruis le juste et il augmentera son savoir."
Proverbes, IX, 7,8,9
Ainsi parle la Sagesse depuis le commencement des temps.
Quelle que soit la formulation utilisée par les
Instructeurs au cours des âges, la voix de la
sagesse déverse toujours les mêmes préceptes.
De nos jours, nous apprenons à écouter la Sagesse en
direct, à partir de l'énergie de vie qui
s'écoule des grands centres célestes pour pénétrer
constellations, planètes et tous les règnes.
Dès l'instant où nous entrons en contact avec l'âme, en
nous, nous pouvons entendre la
Sagesse.
Cycliquement, mois après mois du temps de notre Terre,
l'âme tente d'imprimer dans la
conscience incarnée, un mot d'ordre, un conseil précis,
un précepte sage venu de la Source des
étoiles.
Sous l'influence du Verseau, l'âme déclare :
"Je suis l'eau vive versée pour ceux qui ont soif
."
Nous reconnaissons là encore l'ordre des Proverbes :
l'âme déverse sa sagesse pour ceux qui
ont soif. Il est évident que ceux qui n'ont pas soif pour
une raison ou une autre, n'entendent
pas la parole de l'âme, ne la reconnaissent pas.
Chacun de nous est un instructeur dans sa sphère. Dès
l'instant où nous sommes capables
d'entendre l'âme, en nous, nous devenons capables de
déverser l'eau vive, pour ceux qui ont
soif, dans la mesure qui est la nôtre.
A nous d'acquérir l'habileté et le discernement qui nous
permettront de reconnaître qui a soif
et qui n'a pas soif. Peu importe le motif de ceux qui
n'ont pas soif. Nous n'avons ni à les juger
ni à les mépriser, même si nous regrettons intensément de
ne pouvoir partager avec eux l'eau
vive. L'eau vive se déverse là où elle doit désaltérer.
Le désert devient désert parce qu'il n'a pas soif. Cela
lui appartient c'est sa décision. Il y a un
temps pour tout sous le soleil, dit encore la Sagesse un
temps pour le désert, un temps pour
l'oasis.
Nous souffrons souvent beaucoup lorsque nous observons un
de nos proches, ami, parent,
relation de quelque ordre que ce soit, qui reste sourd,
complètement sourd, à la voix de l'âme
au cri profond du coeur.
Sans doute, si nous souffrons de ce manque d'écoute, de
l'ami, du parent ou du voisin, c'est
notre faute. Pour qu'il entende il faudrait qu'il ait
soif.
Donner à boire à quelqu'un qui n'a pas soif risque non
seulement de provoquer une réaction
violente de rejet de sa part, mais aussi, cela nous
épuise, car les gouttes précieuses de l'eau
vive se dessèchent sur le sable du désert.
Ainsi, sous l'instruction du Verseau, entraînons-nous
toujours mieux à donner à boire à ceux
qui ont soif et à laisser ceux qui n'ont pas soif
"aux bons soins de leur propre âme'' ainsi que
nous y invite souvent le Maître Tibétain.
Nous avons pour cela un critère infaillible qui permet de
reconnaître celui qui a soif : celui qui
a soif demande !
Donnons à ceux qui demandent et conservons le
"silence cordial'' vis-à-vis de ceux qui ne
demandent pas, laissant à leur propre conscience la
responsabilité de leurs motifs, justes ou
faux.
Dans la mesure où nous deviendrons habiles à l'écoute de
l'âme en nous, c'est dans cette
même mesure que nous serons aptes à entendre l'âme
d'autrui, et ainsi à pouvoir nous
retrouver en groupe pour réaliser un vrai travail sous
les auspices du Verseau.
Pourquoi de nos jours, où la conscience du Verseau est
encore étroitement mêlée à la
conscience piscéenne, les groupes ont-ils tant de mal à
fonctionner dans l'harmonie, à devenir
solides et efficaces ? La réponse est dans la question
même ! Cela vient du fait de cet
amalgame : conscience piscéenne, conscience du Verseau.
En fait, il s'agit d'un mélange d'individus dont certains
manifestent déjà la conscience de
groupe et d'autres qui ne l'ont pas encore atteinte.
La conscience de groupe, c'est tout naturellement la
conscience de l'âme qui perce jusqu'au
cerveau physique, déversant toutes ses vertus
d'inclusivité.
Nos grands Instructeurs, que ce soit le Maître Morya ou
le Maître Tibétain, déclaraient eux-mêmes
qu'il était quasiment impossible de travailler dans un
groupe constitué à la fois de
membres piscéens et de membres du Verseau.
Nous en faisons constamment l'expérience.
Dès l'instant où "deux ou trois se réunissent en Mon
Nom" dit le Christ, "Je suis au milieu
d'eux''. Se réunir au nom du Christ, c'est se réunir dans
la conscience de l'âme, car l'âme, en
nous c'est le Christ.
Ce n'est qu'à cette condition qu'un vrai travail de
groupe pourra se faire.
La conscience de notre personnalité, prise toute seule,
reste piscéenne, séparative,
particularisée, avec tous ses petits ou gros travers, ses
préjugés, ses sottes préférences, ses
illusions intellectuelles.
Si nous nous approchons "du groupe'', pour tenter de
participer à un travail que nous
souhaitons efficace, juste et bon, parce qu'inspiré par
l'âme, Christ en nous, ayons au moins la
décence de laisser au loin nos petites particularités et
idiosyncrasies personnelles.
Car, si, d'aventure, nous introduisons dans le groupe les
jacasseries de la personnalité, nous
pouvons être certains que le beau travail prévu qui
aurait pu se faire, ne se fera pas.
Pourquoi ?
Parce qu'il y a
rupture de la circulation d'énergie.
L'âme en chacun, l'âme de tous, est inclusive.
Des uns aux autres, il y a écoute, entente, pleine et
entière, sans restrictions ! Dès lors, chacun
se trouve vivifié, régénéré, enrichi. L'âme n'a ni
préférence, ni particularisme, ni restriction
dans sa compréhension !
Si un ou plusieurs membres du groupe sont trop centrés
dans leur personnalité et que leur âme
ne perce pas suffisamment jusqu'à la conscience physique,
là est la rupture de la circulation de
l'eau vive. Le travail n'est plus possible et nous avons
alors une rencontre de personnes, plus
ou moins agréable, avec tout ce que cela comporte de
banalité et de perte de temps.
Nous sommes tous concernés par ce problème, car nous
sommes tous appelés à nous
manifester en groupe.
L'important, donc, est que chacun cultive en lui-même la
conscience de l'âme afin que des
réunions constructives et inspirées puissent avoir lieu,
pour le Bien Commun.
Le grand appel du Verseau, c'est la conscience de groupe.
Non pas l'instinct grégaire qui
rassemble des troupeaux de personnes disparates et criant
chacune dans sa bulle ce que bon
lui semble.
Ce qui se passe dans nos groupes, c'est ce qui se passe
dans l'humanité et c'est aussi ce qui se
passe en chacun de nous.
Certaines nations commencent à répondre à la conscience
de groupe. Une majorité de
citoyens fait résonner la note du Bien Commun, et cela,
indépendamment des partis politiques
évidemment. Un certain nombre crie encore au
nationalisme. Mais l'essentiel est que la
majorité soit finalement représentée, dans le concert des
nations, pour faire entendre la voix
de l'âme de la nation. Et nous disons encore une fois que
le représentant de l'âme de la nation
peut se trouver dans n'importe quel parti, car de toute
façon, sa conscience est au-delà des
partis.
Malheureusement, aux Nations Unies, sont représentées des
nations qui n'ont pas encore la
conscience de l'âme.
Et nous voyons ce que nous voyons : on n'arrive à aucun
résultat, on piétine, on discute et
aucune décision constructive n'est possible.
Ceux qui parlent sous l'inspiration de l'eau vive ne sont
pas entendus par ceux qui n'ont pas
soif de cette eau ! Ils sont trop attachés au sable de
leur désert et ne se rendent pas compte
qu'ils sont en train de devenir désert eux-mêmes, s'ils
continuent, en entraînant avec eux le
monde entier ; car chaque journée perdue ne revient plus
jamais.
Lorsque nous observons ces faits qui nous révoltent, nous
risquons de nous laisser prendre au
piège d'une grande tristesse ou d'un grand découragement,
sauf si nous savons, fort
heureusement, que l'eau vive a d'autres ressources pour
se faire entendre.
Souvenons-nous qu'il existe toujours un élément, dans
l'homme et dans les nations, qui
"entend'', qui écoute l'eau vive de la Sagesse, même
si elle parle en silence. Tôt ou tard, dans
l'individu ou dans la nation, l'âme parviendra à jaillir
à la surface du cerveau physique pour
être reconnue.
Toutes ces paroles constructives, tous ces débats
inspirés qui ont lieu ici et là, et pas
forcément à la télévision ou à l'Assemblée Nationale,
mais souvent dans des lieux secrets et
calmes, tous ces travaux inspirés par la conscience du
Verseau, grandissent en pouvoir de jour
en jour. Gardons-nous bien de nous laisser affliger par
les apparences et les retards. Cela nous
paralyse et aliène notre propre efficacité.
En attendant que la vraie conscience de groupe soit
manifeste partout sur le plan physique,
travaillons sur nous-mêmes, d'instant en instant, car,
nous le savons tous, chaque gain pour
nous-mêmes est un gain pour tous.
En chacun de nous existe le Verseau avec les reliquats
plus ou moins voyants des Poissons.
Non pas du Poisson évolué, le Sauveur du Monde,
évidemment, mais de cette nature
instinctive de l'humanité qui procède de l'animal.
En chacun de nous existe l'âme avec sa Sagesse et les
multiples aspects de la personnalité,
dont certains ont soif et d'autres n'ont pas soif.
Ce qui compte, c'est de faire en sorte que les cailloux
qui, en nous, n'ont pas soif, ne gênent
jamais le travail du groupe.
Avant d'entrer dans le Temple où un certain travail
attend de pouvoir se manifester par notre
entremise, ordonnons à ces aspects encore dissonants de
se taire :
"Que chacun
fasse silence et sache que je suis Dieu."
Ainsi, peu à peu, jour après jour, la parole vivifiante
de l'âme pourra circuler des uns aux
autres sans obstacles, librement, généreusement, pour
s'épancher dans le monde en une oeuvre
forte et constructive.
***
"Je suis l'eau vive versée pour ceux
qui ont soif.''
Source: Salvin "Approche mentale de la
hiérarchie spirituelle"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire